Au cœur d’une séquence de 7 victoires à ses 10 dernières parties, le Drakkar de Baie-Comeau vogue sur des eaux bien clémentes par les temps qui courent. Une tempête pourrait toutefois être en train de se lever à l’horizon.

D’abord, rappelons que la troupe de Jean-François Grégoire bénéficie d’un calendrier de fin de saison plus facile. Quand on se retrouve parmi les 4-5 équipes en queue de peloton, aucun duel n’est facile, me direz-vous. Certes, mais comme on dit, qui choisit prend pire. Les performances contre les bonnes équipes sont honorables, mais gagner en jouant encore mieux face à une équipe contre qui on bataille, c’est pas mal non plus!

Malgré la facilité relative du calendrier, le Drakkar sera bientôt rattrapé par la réalité qui frappe toutes les équipes de la LHJMQ, soit le grand nombre de matchs en peu de temps. Pour jouer une saison de 68 matchs, on a dû condenser pas mal en mars et en avril; situation décriée par bien des acteurs sur à peu près toutes les plateformes, d’ailleurs. Mais bon, je n’ai pas l’intention d’en débattre. 

Jusqu’à maintenant, Baie-Comeau avait eu la vie relativement facile à cet égard. 3 matchs en 3 soirs en Abitibi, le Drakkar fait ça chaque saison depuis belle lurette. Rien de nouveau sous le soleil. Par contre, ça corsera dans les prochains jours. Une première séquence de 5 matchs en 7 jours débutera jeudi; les trois premiers matchs à domicile, les deux suivants sur la route. Je dis une première séquence, parce qu’elles ne seront pas rares d’ici la fin du calendrier régulier.

Mis à part la difficulté du calendrier, l’équipe est pour la première fois cette saison confrontée à une dure réalité : celle des absences et des trous dans la formation. Les quelques joueurs qui ont quitté le navire en cours de saison ont été remplacés par d’autres joueurs qui font bien le travail. Pour les blessures, on avait dû se passer de Raivis Ansons pour les premiers matchs de la saison. Xavier Fortin s’était absenté quelque temps à l’automne, tout comme Étienne Arseneau dernièrement. La seule blessure vraiment plus grave : Evgeny Sapelnikov, qui avait dû être opéré pour une lacération au rein à la fin février début mars. 

Le Drakkar a été jusqu’à maintenant été assez chanceux avec l’infirmerie, si on compare à d’autres équipes du circuit Courteau. La réalité a toutefois frappé sévèrement au cours des derniers jours. Dans le match de dimanche à Val d’Or, deux défenseurs sont tombés au combat. 

Marc-Antoine Mercier a reçu une rondelle en plein visage, qui lui laissera probablement une bonne balafre, vu la quantité de sang versée sur la patinoire. Résultat : fracture de la mâchoire qui nécessitera une intervention chirurgicale. Une absence de plusieurs semaines à prévoir. Plus tard dans le match, Émile Chouinard est lui aussi tombé au combat, victime d’une commotion cérébrale. Il sera donc à l’écart du jeu pour une durée indéterminée. Ces pertes s’ajoutent à celle d’Étienne Arseneau, suspendu pour 5 parties la veille, pour propos inacceptables durant le match à Rouyn-Noranda, alors qu’il venait tout juste de revenir au jeu.

Le pire dans tout ça, au-delà du nombre d’absences, est le rôle des trois joueurs en question. Arseneau, Mercier et Chouinard représentent en quelque sorte l’identité de la brigade défensive du Drakkar, l’une de ses forces cette année. Trois véritables colosses, qui jouent un style très robuste et qui bloquent beaucoup de lancers. Dans ce style de jeu, le seul défenseur qui reste dans l’alignement est Anthony Lavoie. Il faudra donc s’adapter, puisque les défenseurs qui prendront le relais n’ont pas vraiment ce style de jeu ou ces cordes à leurs arcs.

Pour les nommer, Vincent Deschênes et Olivier St-Louis auront donc une charge de travail bien plus importante que celle à laquelle ils ont été habitués depuis le début de la saison. De plus, le Drakkar a procédé au rappel de Thomas Leclerc, un défenseur de 18 ans qui évolue dans le Junior AAA. Joueur invité au dernier camp d’entraînement, de mémoire, il avait été parmi les derniers à être retranché. 

Les absences en défensive sont donc une belle occasion pour ces trois joueurs de se faire valoir aux yeux de la direction et du personnel d’entraîneurs. Heureusement, les trois premiers matchs dans cette situation seront à domicile. Autrement dit, les entraîneurs du Drakkar auront tout le loisir de protéger un peu leurs ouailles grâce au dernier changement, afin de leur rendre la tâche la plus facile possible. Je pense particulièrement au match de jeudi contre Sherbrooke. Nul besoin de voir Joshua Roy et sa bande venir s’éclater contre nos recrues. Ça ne sera pas toujours le cas dans les matchs à venir, mais au moins, ils auront un peu de temps pour s’adapter à leurs nouvelles responsabilités.

Évidemment, Niks Fenenko, Anthony Lavoie et Marc-Antoine Pépin vont certainement devoir s’assurer que leurs patins sont aiguisés et que leurs lacets ne sont pas trop maganés, comme chantait le regretté Bob Bissonnette.

Pour terminer sur une note positive, on peut au moins se dire que toutes les équipes sont dans le même bateau et sont confrontées aux mêmes difficultés. De plus, l’équipe joue bien et avec confiance en ce moment. Nous verrons bien assez tôt comment cette jeune équipe s’en sortira.

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