Quel sera le tandem de gardiens à Baie-Comeau?

La situation des gardiens de but à Baie-Comeau laisse encore planer certains questionnements. Alors que le camp d’entraînement approche à grands pas, fort à parier que nous assisterons à une course en vue d’obtenir un poste avec l’équipe.

Actuellement, le Drakkar détient les droits de trois gardiens vétérans, soit Alex d’Orio (20 ans), Dereck Baribeau (20 ans) et Lucas Fitzpatrick (19 ans), tous les trois acquis lors dela dernière période des Fêtes. Alors que tout le monde s’attendait à revoir Fitzpatrick dans la formation l’automne prochain, tout restait à confirmer pour ses deux aînés. En entrevue sur les ondes d’ICI Côte-Nord le 9 août dernier, le nouvel entraîneur-chef du Drakkar Jon Goyens a mis les pendules à l’heure.

«D’Orio va jouer pro cette année et il y a de bonnes chances que ça arrive avec Baribeau. Les deux sont draftés par des équipes de la Ligue Nationale et ils ont signé. En ce moment, il semble que c’est ça le plan. Dans le monde du hockey, il y a des choses qui changent et qui changent vite, mais en ce moment, c’est la situation pour les deux gardiens de 20 ans. Dans ces trois-là, c’est vraiment Fitzpatrick qui revient.»

La situation de Dereck Baribeau

Aux dires de Jon Goyens, bien que les chances soient plutôt minces, revoir Dereck Baribeau dans l’uniforme du Drakkar ne semble pas impossible. 

Le 4 janvier dernier, alors qu’il ne disputait qu’un quatrième match avec le Drakkar, Baribeau fut victime d’une entorse à la jambe qui devait lui faire rater les quatre à six semaines suivantes. Considérant qu’il devait subir une intervention chirurgicale à la hanche à la fin de la campagne, les dirigeants du Wild du Minnesota, avec qui il est sous contrat, avaient décidé de devancer cette dernière, mettant ainsi un terme à sa saison. 

Finalement, Baribeau n’aura pris part qu’à 21 parties la saison dernière, avec une fiche de 12 victoires et 9 défaites, une moyenne de buts alloués de 2,50 et un taux d’efficacité de ,901. Avec le Drakkar, bien que l’échantillon soit assez petit, sa moyenne de buts alloués de 3,03 et son taux d’efficacité de ,876 sont plutôt décevants, surtout considérant qu’il avait une excellente équipe devant lui.

Dereck Baribeau dans l’uniforme du Drakkar. Crédit photo: Denis Thibault

Au cours de sa carrière dans le circuit Courteau, Baribeau a à peu près toujours évolué pour des équipes au mieux moyennes, ce qui peut expliquer de moins bonnes statistiques. Néanmoins, on ne peut pas dire que le géant de 6 pieds 6 pouces possède un statut de gardien étoile dans la LHJMQ, du moins pas autant qu’un Alex D’Orio, par exemple. 

En bout de piste, il demeure un joueur sous contrat avec une équipe de la Ligue Nationale et c’est souvent ce qui pèse le plus lourd dans la balance. Toutefois, le développement des gardiens de but est souvent un peu plus complexe, puisqu’il n’y a que quatre postes disponibles dans les ligues mineures. De plus, tout dépendant de la situation de l’équipe, il est possible qu’un gardien auxiliaire ne joue pas très souvent.

Ainsi, considérant ces facteurs, qu’il n’a pas joué beaucoup la saison dernière et qu’il ne faisait pas nécessairement partie de l’élite des gardiens du circuit, serait-il possible de revoir Baribeau chez les juniors l’an prochain? Peu probable, mais peut-être pas impossible. Un retour signifierait toutefois de nouvelles complications dans le dossier des joueurs de 20 ans…

À quoi s’attendre de Lucas Fitzpatrick?

Au cours de la saison dernière, le cerbère de 19 ans a réécrit le livre des records dans le circuit Courteau. En effet, il a connu une incroyable séquence de 208 minutes et 31 secondes sans accorder le moindre but; la troisième plus longue de l’histoire de la ligue. Après quatre départs avec le Drakkar, le néo-écossais présentait une moyenne de buts alloués de 0,74 et un taux d’efficacité de ,967; des chiffres qui frôlent la perfection.

À la fin de la saison, Fitzpatrick avait remporté la victoire dans chacun de ses sept départs avec le Drakkar, dont deux jeux blancs, en plus d’être utilisé deux fois en relève sans toutefois être impliqué dans la décision. Sa moyenne de buts alloués de 1,37 et son taux d’efficacité de ,937 font presque rêver.

Lucas Fitzpatrick dans l’uniforme du Drakkar. Crédit photo: Denis Thibault.

Néanmoins, il faut demeurer prudent. Au cours des matchs auxquels il a participé, Fitzpatrick n’a affronté que des équipes qui ont terminé la saison dans le troisième tiers du classement, à l’exception des Remparts de Québec, 11e. Bien qu’on dit qu’il n’y a jamais de matchs faciles, le fait de jouer pour l’une des meilleures équipes et de n’affronter que les moins bonnes peut certainement aider les statistiques. Cette saison, ce sera tout le contraire: il devra affronter les meilleures équipes, tout en ayant un club franchement affaibli devant lui. Bref, il faut donner la chance au coureur, sans toutefois se laisser berner par les chiffres.

Course pour le rôle d’auxiliaire

Advenant que Fitzpatrick soit le seul gardien vétéran de retour avec l’équipe, il sera vraisemblablement celui qui sera identifié comme numéro un. Qui fera donc office de second violon? Les prochaines semaines sauront répondre à cette question. 

Plusieurs gardiens seront au camp d’entraînement. Parmi ceux-ci, Justin Bourque (17 ans, 4e ronde 2018) des Riverains du Collège Charles-Lemoyne et Ventsislav Shingarov (16 ans, 6e ronde 2019) des Vikings de Saint-Eustache pourraient être deux candidats intéressants. 

Crédit photo principale: RicLaf (Flickr), 2006.