Après avoir connu des débuts très modestes cette saison, la troupe de Jon Goyens semble avoir trouvé une recette gagnante, particulièrement grâce à l’attaque. Avec une fiche supérieure à .500 au cours de ses dix dernières parties, le Drakkar pourrait bien être en train de remettre sa saison sur les rails.
Invaincus en temps réglementaire à leurs cinq derniers matchs, les baie-comois y ont respectivement marqué 5, 4, 4, 5 et 5 buts, pour un total de 23. L’avantage numérique a également repris du poil de la bête, maintenant au 10e rang du classement général, à 19,1%. De plus, les deux forces de l’équipe depuis le début de la saison, soit la discipline et le désavantage numérique, se situent toujours parmi l’élite de la LHJMQ. Finalement, fait plutôt inusité, l’équipe joue beaucoup mieux sur la route qu’à domicile, avec une fiche de 5-3-1 et un différentiel de +1. Pour le même nombre de matchs disputés à domicile qu’à l’étranger, le Drakkar a marqué 6 buts de plus et en a accordé 8 de moins sur les patinoires adverses. À noter que ces statistiques incluent une défaite de 9-2 à Rimouski.
Le réveil soudain de l’attaque peut être partiellement attribué aux récents succès de deux attaquants, Julien Létourneau et Brandon Frattaroli, qui ont une présence constante sur la feuille de pointage depuis quelque temps. Durant cette séquence victorieuse des nord-côtiers, ils ont tous les deux participé au pointage à toutes les parties.
Bien que Létourneau s’était taillé une place avec l’équipe la saison dernière, son rôle était très limité et il n’avait joué que 8 matchs à partir de janvier, suite à l’acquisition de vétérans. Maintenant âgé de 18 ans, l’ancien capitaine du Blizzard du Séminaire St-François semble avoir trouvé ses aises avec une récolte de 5 buts et 6 aides, pour 11 points, à ses 8 dernières parties. Avec cette hausse importante de sa production, on retrouve son nom au second rang des pointeurs chez le Drakkar.
Pour ce qui est de Frattaroli, il fait finalement sentir sa présence à l’attaque, avec 9 points à ses 5 derniers matchs. Auparavant, il n’avait inscrit que 4 points en 13 matchs. Bien qu’il ne soit pas reconnu comme un joueur particulièrement offensif depuis qu’il évolue dans le circuit Courteau, l’organisation semblait croire en son potentiel et on pouvait s’attendre à plus d’un joueur de 19 ans. À l’époque où il jouait pour Jon Goyens avec les Lions du Lac St-Louis, il avait connu un certain succès à 17 ans.
Le plus intéressant dans cette renaissance de l’attaque du Drakkar, c’est que les gros canons n’y sont pas pour grand chose. Toujours meneur de l’équipe au chapitre des points, Nathan Légaré est dans une moins bonne séquence, avec 3 points, dont un seul but, en 6 matchs, statistiques presque identiques pour Gabriel Fortier. De son côté, Xavier Bouchard n’a que 3 points depuis le début de la saison.
Pour ce qui est des européens, la situation n’est pas rose non plus. Raivis Kristians Ansons connait de moins bons matchs récemment, avec aucun but et 2 aides à ses huit derniers matchs. Depuis la mi-octobre, on le sent moins impliqué à l’attaque, après un début de saison où il y faisait beaucoup sentir sa présence. En ce qui concerne Valentin Demchenko, ses 5 points depuis le début de la campagne n’ont été récolté qu’au cours de trois parties. On voit quelques flashs par-ci par là, mais c’est à peu près tout. Il a toutefois un temps de jeu beaucoup plus restreint que son coéquipier letton.
Cette situation est à la fois bonne et mauvaise. Il est dommage de ne pas voir les meilleurs joueurs offensifs connaître du succès pour le moment. Néanmoins, le Drakkar connaît sa meilleure séquence de la saison alors que ceux-ci sont plus effacés. La faible profondeur du Drakkar au niveau de l’attaque était à craindre, mais, pour l’instant, le rendement de certains joueurs permet de compenser et de gagner des matchs.
Le Drakkar disputera ses trois prochains matchs sur la route, lors du traditionnel voyage en Abitibi. Cette année, deux matchs à Rouyn-Noranda et un à Val d’Or sont au programme.