Après avoir connu un début de carrière plutôt modeste dans la LHJMQ, le biélorusse de 17 ans Valentin Demchenko semble trouver ses aises sur la Côte-Nord depuis quelques semaines.
Choisi au 45e rang par le Drakkar au cours du dernier repêchage européen, il avait fallu être patient avant de voir Demchenko se pointer le bout du nez à Baie-Comeau. En raison de problèmes entourant l’obtention de son visa, le jeune homme était finalement arrivé un mois après le début du camp d’entraînement. Il n’avait donc joué qu’un seul match préparatoire, soit le dernier, le 13 septembre.
Au cours des premiers mois de la saison, il s’était fait plutôt discret offensivement. Bien qu’il ait marqué le tout premier but de la saison du Drakkar, il ne revendiquait que 9 points après 27 parties, au moment où il a quitté l’équipe pour rejoindre sa formation nationale pour le championnat du monde.
Depuis son retour, nous voyons un joueur qui semble transformé. Le jeune ailier droit a amassé 13 points au cours de ses 11 dernières parties. Son temps d’utilisation a également augmenté, alors qu’on le voit évoluer au sein du jeu de puissance. Également, on le sent plus affamé offensivement, ayant marqué des buts de plusieurs façons différentes, que ce soit sur des échappées ou de bons lancers de la zone payante.
Nous oublions souvent le facteur humain dans le sport, particulièrement dans le hockey junior. On parle parfois de l’épreuve difficile pour un jeune de Blainville d’aller s’exiler en Abitibi, par exemple. Sans vouloir diminuer l’importance d’une situation comme celle-là, disons que la tâche est un peu plus ardue pour un jeune européen qui traverse l’océan pour vivre à des milliers de kilomètres de pays, dans un monde complètement étranger. Notons que plusieurs jeunes joueurs européens ne parlent ni français ni anglais lorsqu’ils arrivent au Canada.
Les performances en dents de scie de Demchenko peuvent-ils être expliqués par cette adaptation à sa nouvelle vie? Peut-être. Ce serait compréhensible, du moins.