Avec maintenant 16 matchs au compteur, le Drakkar de Baie-Comeau a pratiquement joué le premier quart de sa saison régulière 2021-22. Au moment d’écrire ces lignes, le Drakkar trône au sommet du classement général… si on le regarde à l’envers. Pour l’instant, les résultats sont donc plutôt décevants. Tout le monde savait que l’équipe ne connaitrait pas une grande saison, luttant probablement pour une place en séries. Le début de saison fut toutefois bien pire qu’escompté, avec seulement 1 victoire au cours des 10 premiers matchs.

Tout n’est cependant pas noir. On peut considérer ces 16 premiers matchs en deux moitié de 8. Dans cette première moitié, le Drakkar n’avait amassé qu’une seule victoire, en fusillade. Collectivement, peu de choses fonctionnaient. Après 8 parties, on n’avait marqué que 14 buts, dont 6 dans une même partie! En moyenne, c’est moins de deux buts marqués par match. Au différentiel, l’équipe affichait déjà un horrible -29.

La seconde moitié de ce premier quart démontre toutefois des signes encourageants. Durant cette période, le Drakkar présente une fiche de 2 victoires, 3 défaites et 3 défaites en bris d’égalité. 7 points sur une possibilité de 16; presque une fiche de ,500. Au cours de cette séquence, les nord-côtiers ont complètement renversé la vapeur offensivement. Dans 6 des 8 derniers matchs, ils ont inscrit au moins 4 buts. En comparaison, le différentiel buts pour / buts contre de l’équipe dans la séquence: -5. Disons que ça détonne pas mal par rapport au -29 des 8 premiers matchs! Seule ombre au tableau, cette belle performance offensive ne réussit pas surpasser les lacunes défensives.

Disons simplement que les nord-côtiers ont la fâcheuse habitude de marquer un but de moins que leurs adversaires, peu importe si ce nombre est élevé ou non. Ils sont en mesure de jouer des matchs serrés, mais pas en mesure de les gagner. En 16 matchs, le Drakkar a déjà 7 défaites par 1 but. C’est énorme.

Néanmoins, il est important d’insister sur la progression de l’équipe depuis environ un mois. Si on regarde seulement les fiches des équipes du circuit à leurs 10 derniers matchs, le Drakkar se trouve au 14e rang, ce qui est beaucoup plus intéressant. Seulement, le fait de n’avoir qu’une seule victoire après 10 parties a vraiment placé l’équipe dans une situation difficile au niveau du classement. Même en ne jouant pas comme un club de dernière place, remonter la pente et combler le retard sera très difficile, surtout si on ne parvient pas à gagner ces fameux matchs serrés.

Performances individuelles

Jusqu’à maintenant, l’équipe est en bonne partie entrainée par ses vétérans. Raivis Kristians Ansons est là où il devrait se trouver. 15 points en 12 matchs, fiche de +8. À 19 ans et à sa troisième saison dans la ligue, les attentes envers Ansons étaient plutôt élevées. Sa job, c’est d’être le leader offensif de cette formation et de produire des points tous les soirs. Jusqu’à maintenant, c’est ce qu’il fait, ayant produit dans 10 de ses 12 parties jouées.

Après avoir été blanchi de la feuille de pointage à ses 7 premières parties, Benjamin Corbeil n’avait pas du tout le début de saison attendu. Le vétéran de 20 ans se reprend toutefois très bien, étant au coeur d’une séquence de 9 matchs avec au moins 1 point, tout comme Ansons, d’ailleurs.

De son côté, le capitaine Jacob Gaucher est en voie de connaître la meilleure saison de sa carrière, avec 15 points en 16 matchs, dont 9 buts. À noter qu’il est également opposé aux meilleurs trios adverses à chaque match et qu’il accompli plutôt bien son travail à cet égard.

Finalement, le gardien Olivier Adam semble vraiment avoir pris la pôle pour défendre le filet des nord-côtiers. Considérant la fiche et les performances de l’équipe, sa moyenne de buts alloués de 3,01 et sa moyenne d’efficacité de ,903 sont respectables. Fait intéressant, Adam n’a pas toujours pu compter sur l’apport offensif de ses coéquipiers. À preuve, lorsque le Drakkar marque au moins 3 buts (ce qui n’est pas tant que ça pour la LHJMQ), sa fiche est de 2-0-2. Toutefois, lorsqu’il inscrit 2 buts ou moins: 0-6-1. Bref, si l’attaque produit un tant soit peu, Adam joue suffisamment bien pour aller chercher des points au classement.

À l’image des performances de l’équipe, certains jeunes joueurs connaissent de meilleurs moments depuis quelques semaines, après un début de saison difficile: Anthony Lavoie, Félix Gagnon, Andrew Belchamber et Isaac Dufort, par exemple. L’acclimatation à la LHJMQ de Vincent Collard se poursuit, tout comme pour Niks Fenenko, actuellement le meilleur pointeur de l’équipe chez les défenseurs, avec 9, dont 6 sur le jeu de puissance. À 17 ans, ce dernier semble plutôt bien parti pour s’établir comme le quart-arrière de l’équipe en avantage numérique.

À l’opposé du spectre, on retrouve Nathan Baril. Après avoir récolté 4 points à ses 5 premier matchs, la recrue se trouve dans une vilaine séquence de 11 matchs consécutifs sans points. En début de saison, Baril était l’un des, sinon le joueur le plus dangereux du Drakkar offensivement. Même s’il ne marquait pas de points, il était très impliqué dans l’action. Malheureusement, on le voit beaucoup moins depuis plusieurs semaines. Avec le retour d’Ansons et l’amélioration de certains vétérans, Baril a perdu du temps de glace de qualité, bien qu’il soit encore sur une deuxième vague d’avantage numérique. Inutile de s’énerver dans le cas d’un joueur de 16 ans, mais pour sa confiance, souhaitons lui de revenir aux belles choses qu’il a montrées au camp d’entrainement et durant les premières semaines de la saison.

Autrement, Justin Sullivan semble également éprouver des difficultés à s’établir pleinement. À part quelques buts spectaculaires en fusillade, le numéro 9 est également plutôt effacé, n’ayant amassé qu’un seul point depuis le début de la campagne.

Finalement, le gardien Olivier Ciarlo ne connait certainement pas le début de saison espéré. Mis à part ses deux premiers départs, ses participations ont été plutôt difficiles, comme en témoignent sa moyenne de buts alloués de 4,67 et sa moyenne d’efficacité de ,854. Tout comme dans le cas de Baril, souhaitons que Ciarlo pourra retrouver la confiance qu’il avait démontré dans les premiers matchs.

À venir

Une chose est certaine, le second quart de la saison ne sera pas de tout repos. D’ici au début du mois de janvier, les hommes de Jean-François Grégoire joueront notamment 4 fois contre Rimouski, probablement la plus grande surprise dans la LHJMQ jusqu’à présent, encore 3 autres fois contre Québec et 2 fois contre Chicoutimi. Bien que les Saguenéens n’aient pas une bonne équipe, ceux-ci présentent une impressionnante fiche de 22-9-4 face au Drakkar depuis les 5 dernières saisons. Bref, le Drakkar jouera beaucoup de matchs contre des adversaires de division qui sont bons et/ou des équipes contre qui il a généralement de la difficulté. De plus, on y retrouvera également un voyage de 3 matchs en 3 jours dans les Maritimes à la fin novembre, ce qui n’est généralement pas de bon augure. Nul doute que les prochaines semaines seront tout un défi pour les baie-comois.

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