Après avoir effectué une transaction samedi, le Drakkar de Baie-Comeau a utilisé les deux choix de premier tour qu’il avait afin de sélectionner deux joueurs, au 4e et au 10e rang.

L’État-major nord-côtier a tout d’abord jeté son dévolu sur l’ailier Justin Poirier des Grenadiers de Châteauguay, que certains décrivent comme le meilleur buteur parmi tous les joueurs admissibles au repêchage cette année. En effet, le droitier a mené la ligue M18AAA à ce sujet, avec 33 buts en 37 matchs en saison régulière, soit 4 de plus que son plus proche poursuivant, qui avait pourtant joué 2 matchs de plus.

On reconnaît dans son jeu l’ADN du marqueur de buts, c’est-à-dire la faculté de faire bouger les cordages de toutes les façons, de tous les endroits sur la patinoire. Selon Alex Pilote de Scouting Service, son habileté à trouver l’espace, créer de l’offensive et battre les défenseurs à un contre un est indéniable.

Outre ses capacités offensives, Poirier est également décrit comme un joueur qui joue gros par rapport à son gabarit. Bien qu’il ne mesure que 5’7″, il fait osciller la balance à 183 lbs. Si on se fie aux poids de la saison dernière, Poirier serait le 2e attaquant le plus lourd du Drakkar après Vincent Collard et ses 189 lbs. Ça lui procure donc un centre de gravité très bas et il n’est pas un joueur à qui on peut facilement faire perdre la rondelle.

Pour ceux qui aiment le jeu des comparaisons, l’analyste Craig Eagles a relevé des similarités avec Xavier Simoneau.

Détail anecdotique que j’ai adoré: Questionné au sujet d’un joueur qu’il admire, le jeune homme y est allé de la réponse suivante: «Moi, spécifiquement cette année, Alexander Ovechkin. Je trouve qu’y marque pas nécessairement des buts tout le temps sur le powerplay, one timer, mais il va se positionner en avant du filet et y ramasse des points comme ça. Il fait des passes, aussi on peut le voir évoluer en désavantage numérique parfois, il bloque des shots et il se sacrifie pour l’équipe.»

À ce genre de question là, on va souvent entendre comme réponse les Sidney Crosby, Patrick Kane, Connor McDavid, Leon Draisaitl, etc. Oui, Poirier a répondu un joueur vedette, un all-star. Cependant, la raison pour laquelle il l’a choisi était pratiquement le contraire que de dire «parce que c’est marqueur de buts extraordinaire.»

Au-delà de l’aspect hockey, il s’exprimait magnifiquement bien dans les quelques entrevues où je l’ai entendu. Il semble être un jeune homme brillant et articulé.

Dans un second temps, en 10e position, le Drakkar s’est cette fois tourné vers un défenseur, Julien Lanthier, produit des Vikings de St-Eustache et dirigé par une ancienne vedette du Drakkar, Joël Perrault. Il a amassé 33 points en 40 matchs avec l’équipe des Basses-Laurentides. Chez les défenseurs du circuit Lévesque, on le retrouvait au 4e rang des pointeurs, mais il menait les défenseurs de 15 ans. Les trois défenseurs qui l’ont précédé étaient tous un an plus âgé que lui.

En terme de projection, Lanthier est décrit comme le futur quart-arrière d’un jeu de puissance dans la LHJMQ. La plupart des observateurs s’entendent pour dire qu’il s’illustre par son instinct offensif, son coup de patin, son calme avec la rondelle et son lancer au filet. Pas le genre à défoncer le plafond pour un gros tir sur réception, mais plutôt à lancer du poignet bas pour battre le gardien de but sous le bras ou pour aller chercher un retour juteux sur les jambières.

Outre son jeu offensif, Lanthier reçoit certains éloges par rapport à son jeu dans son zone, où il est décrit comme un joueur difficile à affronter qui, encore une fois, joue plus gros que son gabarit. L’analyste Craig Eagles avait justement de bons mots à cet égard: « Tout le monde regarde leurs gabarits. « 5’11 », il est petit, il est ci, il est ça ». Il joue beaucoup plus gros que sa stature et il va remporter ses batailles pour la rondelle grâce à ses qualités de patinage et son positionnement.» (propos traduits de l’anglais). Selon le même intervenant, Lanthier est un joueur qui aura un impact instantané dans l’alignement du Drakkar et qui va emmener de la profondeur.

En conclusion, je crois que les mots de Pierre Cholette, directeur du CSR de la LHJMQ résument parfaitement bien les choix du Drakkar. «Ils viennent combler un besoin à moyen et à long terme. On n’a jamais trop de marqueurs, on n’a jamais trop de quarts-arrière offensifs au niveau des défenseurs. Je suis content de voir le Drakkar définitivement dans la bonne direction. Les années dernières ont été un petit peu plus difficiles et on voit que l’empreinte de Pierre Rioux est entrain de s’installer tranquillement pas vite.»

Le repêchage d’entrée de la LHJMQ se poursuit le 5 juillet dès 9h.

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :