Le doyen des entraîneurs de la LHJMQ, Mario Durocher, a accepté un poste avec le Drakkar de Baie-Comeau. Ce n’est toutefois pas derrière le banc qu’on le retrouvera, mais bien dans un travail de gestion; celui de directeur-général adjoint.
Lors de la nomination de Jean-François Grégoire à titre de directeur-général il y a quelques semaines, nombreux sont ceux qui souhaitaient voir un adjoint expérimenté se joindre à lui afin de l’épauler dans cette très lourde tâche, qu’il occupe en plus de celle d’entraîneur-chef. En termes de logistique, le Drakkar est certainement l’une équipe les plus difficiles à gérer dans la LHJMQ, en raison des nombreux longs voyages. Il me semblait donc logique qu’une telle personne vienne lui prêter main forte.
Mario Durocher est justement une grosse pointure dans la LHJMQ. Il a amorcé sa carrière d’entraîneur dans le circuit il y a 30 ans, bien avant la naissance du Drakkar. À titre d’entraîneur-chef, il a dirigé pas moins de sept formations, dont le Titan d’Acadie-Bathurst à deux reprises. Il était d’ailleurs toujours à l’emploi du Titan jusqu’en novembre dernier, au moment où il a été congédié. Il a également agi comme adjoint dans quelques formations, notamment le Drakkar en 2018-19, lorsqu’il était venu en aide à son ancien protégé, Martin Bernard. Si on combine les matchs qu’il a dirigé comme entraîneur-chef et entraîneur-adjoint, ça lui fait 1659 parties, le plus haut total de l’histoire de la ligue.
Ses plus grands faits d’armes comme entraîneur-chef demeurent une médaille d’argent avec Équipe Canada Junior en 2004 et deux Coupes du Président, en 2002 et 2014. Comme gestionnaire, il a combiné les emplois de directeur-général et entraîneur-chef durant quelques années au Cap Breton et à Val d’Or.
En entrevue avec Stéphane Leroux de RDS suite à son congédiement, Durocher s’exprimait ainsi: « J’ai 58 ans et je suis fatigué. Le décès de mon père en août dernier a aussi été difficile. Je ne dis pas jamais, avec les bonnes personnes, mais c’est peut-être la fin de mon association avec la LHJMQ… » (https://www.rds.ca/hockey/lhjmq/mon-equipe-ne-travaillait-pas-1.14709672)
Quelques semaines plus tard, en entrevue avec Jérôme Gaudreau de La Tribune, il était un peu plus précis dans ses propos: « Je veux être à la bonne place au bon moment. Que ce soit avec une équipe gagnante ou en reconstruction. Je ne ferme pas de portes, je n’ai rien décidé encore. Je ne reviendrai pas pour simplement améliorer le décompte de 545 victoires dans la LHJMQ. Ce ne sont que des chiffres. Je reviendrais parce que j’ai encore du plaisir à travailler avec des jeunes joueurs de hockey. Je pourrais regarder vers d’autres circuits, mais je connais la LHJMQ sur le bout de mes doigts. Le plus important pour moi est de travailler avec des gens que je connais et que j’apprécie. » (https://www.latribune.ca/2021/12/18/le-repos-de-mario-durocher-23a51d750d010acadc4e42d3958882f8)
Il semble donc que Jean-François Grégoire et l’organisation du Drakkar entrent dans sa définition des bonnes personnes ou simplement de la bonne place au bon moment. Connexion facile à faire entre les deux: ils font tous les deux partie de ce groupe d’entraîneurs bien connus originaires de la région de Sherbrooke et de l’Estrie, dont fait aussi partie Martin Bernard, d’ailleurs.
En ayant maintenant amélioré son deuxième étage en plus de son alignement, nul doute que le Drakkar est entrain de se bâtir une assise bien solide pour les prochaines saisons.